Fleuve Saint-Laurent – Lac Saint-Pierre

La controverse du chenal droit du lac Saint-Pierre, 1844-1847

La controverse du chenal droit du lac Saint-Pierre, 1844-1847

Été 1844. Pour faciliter la navigation dans cette partie du fleuve Saint-Laurent, les employés du bureau des Travaux (Board of Works) de la province du Canada commencent les premiers travaux de dragage au lac Saint-Pierre. Plutôt que d’approfondir le chenal déjà existant au nord, on creuse un nouveau chenal qui sera « droit », ou « direct », ce que l’on juge alors préférable au t[35racé du chenal naturel, qui est perçu comme étant trop « courbé », voire « croche ». Ce chenal droit sera abandonné en septembre 1847. À ce moment-là, onze des treize kilomètres prévus avaient été creusés, mais seulement à la moitié de la profondeur et de la largeur espérées, tout en ayant coûté plus du double que ce qui avait été initialement prévu, soit 74 000 £ plutôt que 35 000 £. Pourquoi avait-on choisi de commencer un nouveau chenal artificiel dans une partie moins profonde du lac, plutôt que d’améliorer le chenal déjà existant? Et pourquoi revenir sur cette décision après y avoir tant investi?
La centrale thermique de Tracy

La centrale thermique de Tracy

La centrale thermique était, à son époque, la seule grande centrale thermique dans le parc de production d’Hydro-Québec, et la seule à utiliser le mazout lourd. Jugée trop coûteuse et trop polluante, elle ne fut mise en opération de façon « normale » que pendant quatre ans, de 1964 à 1968. Après 1968, elle devient une centrale d’appoint, mise en activité de occasionnellement, « pour dépanner » : par temps très froid quand la demande en électricité est accrue par les besoins en chauffage ; quand le niveau des réservoirs hydroélectriques est trop bas pour suffire à la demande, ou quand une partie des réseaux de production et de distribution sont hors-ligne pour telle ou telle raison.

Les cinq cent mille obus tirés dans le lac Saint-Pierre par l’armée canadienne

Les cinq cent mille obus tirés dans le lac Saint-Pierre par l’armée canadienne

Le bassin du lac Saint-Pierre a été l’objet de nombreux travaux visant délibérément à modifier sa géomorphologie et son hydrographie. À ceci s’ajoutent toutes les activités ayant mené à des modifications involontaires de cet écosystème, ou, du moins, à des modifications qui n’étaient pas le but de ces activités, mais qui en sont néanmoins dérivées. J’inclus dans cette dernière catégorie les cinq cent mille obus tirés dans le lac Saint-Pierre par l’armée canadienne, pour fins de tests et d’entraînement, entre 1952 et 1999.
Un complexe militaire naval au cœur des îles de Sorel

Un complexe militaire naval au cœur des îles de Sorel

Le Petit Journal du 17 juin 1945 fait état d’un projet du gouvernement canadien de créer un immense complexe militaire naval – une « base de l’empire » – en plein cœur des îles de Sorel. Présenté comme une des initiatives visant à aider la reconstruction d’après-guerre, ce complexe aurait inclus une école de navigation et de construction navale employant d’anciens officiers militaires. Des usines spécialisées assureraient également la conversion des navires de guerre en navires commerciaux.
Modifications de l’archipel du lac Saint-Pierre

Modifications de l’archipel du lac Saint-Pierre

(Texte en préparation : recension des grandes modifications délibérées de la géomorphologie de l’archipel du lac Saint-Pierre.) Travaux de dragage La carte de la voie navigable du Saint-Laurent entre Montréal et Québec (1901) présente un bon point de départ pour visualiser les travaux entrepris entre ces deux villes de 1897 à 1901. « Toutes les équipes d’hommes travaillant sur les différents bâtiments servant au dragage (1900) », figure A. 6 dans Côté et Morin, 2007a
L'île de Grâce

L'île de Grâce

L’île de Grâce a été, pendant plus d’un siècle, au cœur de l’écoumène insulaire, c’est-à-dire de l’espace habité, de l’archipel du lac Saint-Pierre. Je m’intéresse ici à la géographie historique de cette île, et à sa relation avec le reste de Sainte-Anne-de-Sorel. [Télécharger ce texte en format PDF] Les îles de Sorel Situé sur le fleuve Saint-Laurent à peu près à mi-chemin entre Montréal et Québec, l’archipel du lac Saint-Pierre serait un delta formé par la sédimentation des matériaux transportés jusque-là par le courant depuis la dernière déglaciation.