Quand Murray arriva au village de Sorrel

L’arrivée de l’armée anglaise à Sorel en été 1760.

Quand Murray arriva au village de Sorrel, il le trouva déserté et les habitants sous les armes, « c’est pourquoi (dit-il dans sa lettre au secrétaire d’État) je fus dans une cruelle nécessité de brûler la plus grande partie des maisons de ce pauvre peuple. »

« Plaise à Dieux que cet exemple suffise, car ma nature se révolte quand de telles exécutions viennent à former une partie nécessaire de mon devoir. »

Le Courier de Québec, 27 juin 1807

Le Courier de Québec, 27 juin 1807

Le texte original anglais publié dans London Gazette Extraordinary, 6 octobre 1760 :

« I found the Inhabitants of the Parish of Sorrel had deserted their Habitations in Arms, I was therefore under the cruel Necessity of burning the greatest Part of the poor unhappy Peoples Homes. I pray God this Example may suffice, for My Nature revolts, when this becomes a necessary Part of my Duty. »

Extract of a Letter from the Honourable Brigadier General Murray to the Right Honourable Mr. Secretary Pitt, dated Contrecoeur, nine Leagues from Montreal, August 24, 1760, London Gazette Extraordinary, 6 octobre 1760

Extract of a Letter from the Honourable Brigadier General Murray to the Right Honourable Mr. Secretary Pitt, dated Contrecoeur, nine Leagues from Montreal, August 24, 1760, London Gazette Extraordinary, 6 octobre 1760

Il est probable que Murray ait exagéré ses exploits dans ses lettres. Cela dit, on se doit de remarquer que cette armée avait bien adopté la destruction de village comme tactique militaire ailleurs dans la colonie. Par exemple, à l’issue du siège de la ville de Québec l’année précédente, en 1759 :

« Après avoir presque entièrement détruit la ville, Wolfe se jeta sur les campagnes. Tout fut ravagé, à droite du Saint-Laurent, depuis Sainte-Croix à la Rivière-du-Loup, en bas, et, à gauche, depuis Montmorency à La Malbaie. 1 00 maisons furent incendiées. » (J. A. Marrault, 1866, p 483)